Conservatismes

Gustavo Dudamel à la Philharmonie

Gustavo Dudamel à la Philharmonie

J’aime la culture et les arts : mais j’aime vraiment, je kiffe ma race. C’est pas juste pour être sur la photo mais c’est un vrai plaisir.

J’aime les musées, la musique classique, l’opéra mais vraiment, d’amour, de kif, de vie, de pulse… pas parce que ça fait bien.

Mais, souvent, je me trouve face ou dans un public compassé, avec des règles, des normes (faut pas faire n’importe quoi voyons !).

Ce n’est pas un hasard si on parle de conservatoire pour les lieux où l’on apprend la musique ; de conservateurs pour les gens en charge de nos musées; de musique classique en opposition à la musique vivante. Et là, tu sens sur toit toute la chappe du Savoir… Ca donne pas envie d’aller s’éclater dans ces lieux. Ca ne se fait pas, voyons.

Les exemples sont nombreux :

  • la différence entre chanter dans un choeur belge et un choeur français : en Belgique, pas de drame ni de supériorité, chanteurs, musiciens, solistes et chef font tous partie de la même aventure…  avec le sourire
  • les amis des musées qui tournent leur nez délicat face à des artistes atypiques
  • les journalistes culturels qui tirent la tronche parce que la nouvelle salle du classique les oblige à fréquenter des quartiers populaires (quelle vulgarité !) article du Point sur le Philharmonie
  • les « professionnels » de la musiques qui s’insurgent sur les musiciens « amateurs »
  • les spectateurs « experts » et interprètes de musique classique qui méprisent les gens qui n’applaudissent pas au bon endroit…

Je dois en oublier malheureusement…

Et pourtant, il y a tellement de belles choses qui ont lieu dans la culture, je ne vous parlerai que de mes expériences :

  • Dudamel à la Philharmonie qui fait se lever une salle entière tellement sa musique est vivante même si elle reste classique
  • la Philharmonie dont les places ne sont pas si chères (j’ai payé 40 euros pour une place et un spectacle d’un orchestre de plus de 100 musiciens) et où l’acoustique est magique (même s’il est vrai que l’extérieur non fini gâche une partie du plaisir à l’arrivée)
  • « el sistema » le système d’éducationj musicale qui, au Vénézuela, met un instrument de musique dans les mains des enfants les plus défavorisés et qui crée les Dudamel et autre musiciens de talents qui sourient quand ils jouent leur musique
  • l’artiste de génie venue de nulle part qui n’est absolument pas sure d’elle et qui m’arracherait la tête de la nommer artiste mais crée des oeuvres qui touchent aussi bien les amateurs éclairés que ceux qui n’ont pas profité d’une éducation artistique
  • le Conservatoire belge qui crée un spectacle magique avec TOUS les élèves et pas seulement avec les stars
  • ces opéras magiques et pas du tout intellos ni guindés à l’Opéra de Lille achetés à la dernière minute pour des prix dérisoires
  • tous mes kifs dans des musées, des spectacles mais aussi les spectacles que tout le monde aimait et qui me gavaient profondément…

Si on libérait la culture, les arts, les spectacles, les spectateurs et les amateurs ?  Se libérer des carcans, ouvrir des possibles pas seulement dans les arts mais dans la vie à tous et surtout aux plus déshérités. Rêver…

 

 

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