Dies irae, dies illa

Je pense aux 17 victimes connues ou anonymes tombées sous les coups des terroristes.

Je pense aux peuples massacrés tous les jours dans le monde et au 2.000 personnes nigerians tués par Boko Aram entre le 6 et le 8 janvier.

Je pense à cette petite fille qui portait la bombe qui l’a tuée dans un marché du Nigeria.

Je pense à ceux qui restent : leurs collègues qui se sont relevés pour écrire, leur famille, leurs amis.

Je pense à tous ces gens qu’on appelle les forces de l’ordre, que l’on conchie quotidiennement, mais qui ont risqué leur vie pour nous défendre.

Je pense à nos hommes et femmes politiques dont je suis fière pour la première fois depuis si longtemps.

Je pense à ces gens qui ont une boule au ventre en sortant dans la rue : musulmans, juifs, parisiens ou même parfois moi au fond de ma campagne.

Je pense aux familles de ces terroristes entrainées dans une tornade inommable.

Je pense à cette France qui se rassemble et qui me rend fière d’être française.

Je pense à ceux qui ne se rendent pas compte de ce qui se passe.

Je pense à ceux qui traversent des épreuves ou qui accompagnent des morts « ordinaires » en ces jours noirs.

Je pense à tous ceux qui échangent des câlins et de l’amour pour rendre moins insupportables ces jours noirs.

Je pense à la liberté et à notre avenir.

J’essaye d’ignorer les manoeuvres politiciennes et les luttes d’ego qui reviennent toujours trop vite.

… et je pleure…

Plus de 150 musiciens se sont rassemblés à Londres, Trafalgar Square pour jouer l’Adagio de Samuel Barber en hommage aux victimes de l’attentat ayant visé Charlie . Merci à eux

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