Tu connais le Un ?
Le Un c’est un nouvel hebdomadaire, à l’heure où j’écris cet article, nous en sommes au troisième numéro.
J’en ai vite et beaucoup entendu parler car la sortie d’un nouveau journal n’est pas anodine par les temps qui courent où la presse ne va pas très, très bien et se demande ce que sera son avenir proche. A la fois séduite par un nouveau concept et méfiante face à un machin porté aux nues par les bobos-intellos-parigots de Twitter.
Bon mais vous me connaissez, je suis curieuse, donc, au fin fond de ma campagne, je pars à la recherche du premier numéro… sans succès ; deuxième numéro… sans succès… je trouve le troisième par un miraculeux hasard. En même temps (oui j’avais un peu/beaucoup ronchonné sur Twitter c’est vrai), le community manager du Un faisait preuve de panache et m’envoyait les trois premiers numéros . J’ai donc pris plaisir à les lire. Voici mon avis personnel, partial et un peu de mauvaise foi comme il se doit.
Ce que j’ai aimé :
- le papier : il n’existe pas en version numérique ce qui au début m’a paru un contre-sens économique mais je dois avouer que j’ai eu plaisir à prendre l’objet papier en main et que lire sur papier m’a donné un recul difficile à obtenir sur un écran. En plus, la qualité du papier est particulièrement agréable.
- la mise en page : choix des typos, alignement des textes tout est parfait, créatif et aussi pensé pour une lecture fluide
- la qualité des auteurs tant par leur langue que par leur connaissance/point de vue sur le sujet
- l’absence de publicités
- l’objet : ludique, doux, différent
- le sujet unique vu de points de vue différents : cela permet de sortir du flux d’actualité, de se poser d’autres questions (mes sources d’informations principales étant la radio et le web car les journaux m’ennuient)
- la rapidité de lecture : 1h/1h30 c’est faisable (je n’ai jamais compris que certaines personnes arrivent à lire Le Monde tous les jours O_o)
- la réaction du Community Manager 🙂
- le culot de lancer un nouveau journal par les temps qui courent
Ce que je n’ai pas aimé :
- la diffusion aléatoire surtout au trou du cul du monde (enfin je suis quand même à moins de 20 km de Lille) mais je peux comprendre qu’être présent partout est cher pour un journal en plein lancement
- la dernière page, la plus grande : pas pratique, difficile à lire quand tu as passé l’âge où tu as un problème de longueur de bras pour lire les caractères de taille normale
En résumé j’ai plutôt aimé, je vais même m’abonner au moins pour la première année : mon premier abonnement depuis que j’aie du tout arrêter pour des raisons économiques il y a quelques années.
Read MoreNouvelle amie
C’est une drôle de rencontre, une histoire improbable mais aussi très naturelle
Je ne suis pas une musicienne ou alors si peu. Je n’ai pas fait d’école de musique, ma seule approche de la musique étant petite a été la fanfare municipale (sic) et les cours de flûte à bec du collège. Manque de moyens, joies de la vie au trou du cul du monde, manque de culture musicale de la famille : tout ça à la fois. Ajoutez à cela une oreille approximative et un sens du rythme très très personnel.
Mais…
J’ai toujours regardé avec envie mes cousins apprendre le piano. J’avais aussi la fâcheuse habitude de tomber amoureuse des pianistes. Donc à 30 ans, je me suis jetée à l’eau : j’ai commencé le piano. Un vrai piano qui résonne même si sa qualité reste incertaine. Sans lâcher, dans une relation très égoïste avec mon instrument : pas question de jouer pour les autres, rester seuls au monde tous les deux.
Et puis il y a deux ans, je suis tombée en arrêt (il n’y a pas d’autre mot) devant une harpe celtique. Style chien d’arrêt devant un gibier : JE VEUX CA ! Depuis j’ai trouvé un prof (même deux, le premier ne m’apportant pas ce que je recherchais, il faut savoir partir). Loué une harpe celtique… Et puis, le son de cette harpe ne m’a plus suffi…
Gratouiller d’autres harpes pour essayer de comprendre (et aussi éviter d’en acheter une, ça coute un bras cette chose…), comprendre, prendre d’autres harpes dans mes bras.
Aller au magasin de harpes à la Capitale (il n’y a pas de magasin de harpes dans le Grand Nord). Ne pas être très rassurée : je ne suis qu’une musicienne du dimanche (même si je travaille tous les jours de la semaine). Y aller avec Rixile que je rencontrais pour la première fois mais qui m’a prêté ses oreilles bienveillantes. Arriver dans un magasin plein de harpes comme deux enfants dans un magasin de bonbons. Un accueil simple et qui met à l’aise et une entreprise qui a tout compris au service : essai de harpes, mise à disposition de studio et de harpes pour ses clients,…
Essayer des harpes, c’est les prendre dans ses bras (c’est ce qui diffère d’avec le piano), les sentir vibrer, ronronner, respirer dans ses bras, contre soi. En essayer, une, deux, trois… dix…. découvrir que ce n’est pas parce qu’elles ont le même nom qu’elles sont identiques. Revenir en ayant choisi le modèle, avec une petite idée de la couleur qu’on préfèrerait : claire, définitivement ! Sans Rixile. Finir par hésiter entre deux, essayer, écouter, goûter… ne plus savoir laquelle choisir et trouver l’aide de quatre oreilles : la responsable du show room harpiste émérite et un client qui était venu emprunter un studio et que les sons de la harpe a attiré. Comme les sirènes attirent les marins. Repartir avec une harpe couleur … foncée bien sûr…
Je l’ai ramenée avec moi dans ma petite auto. Montée en suant sang et larmes jusqu’à la salle de musique (putain c’est lourd et encombrant cette chose et pourquoi ai-je décidé de mettre cette p… de salle de musique au deuxième ! ). Depuis, on s’apprivoise, elle ronronne dans mes bras… je serais presque prête à nous produire en public avec elle ce que je n’ai jamais envisagé avec le piano (résultat de l’instrument ou de mon évolution ? Nul ne le saura jamais).
Elle s’appelle Isolde Carmac. Ecoutez la chanter.