Le charme vénéneux de Dexter
J’ose l’avouer : j’aime les séries… Enfin, pas toutes.
Certaines me plaisent mais me font un peu l’effet de fraises Tagada : c’est chimique, on enfile un paquet sans réfléchir mais à part un état nauséeux, on a vite fait de les oublier.
Par contre, certaines séries me rappellent plus un repas dans un restaurant gastronomique, et c’est le cas de Dexter. Certains d’entre vous n’ont pas envie de le voir car le pitch est très gore : un tueur en série qui est en même temps un spécialiste du sang pour la police (ou vice versa, vous choisissez). Le sujet en lui-même n’est pas pour grand chose dans mon addiction à Dexter. Ce que j’aime, outre l’humour très noir de cette série, c’est :
- le traitement graphique de l’image, regardez le générique qui résume bien les choix esthétiques et est une vraie perle,
- l’incarnation de la Floride à travers les accents, les acteurs latinos et les musiques : la plupart des séries américaines (Desperate Housewives, les Experts d’un peu partout…) pourraient se passer dans n’importe quel état d’Amérique à part quelques plans sur des monuments ou paysages emblématiques. Pour confirmer cette analyse, je vous pose deux questions : où se situe la Wisteria Lane de Desperate Housewives? Où était tournée la série mythique NYPD Blue? Dexter, lui, nous plonge dans un Miami rapeux, coloré, ténébreux, sensuel, marécageux, hot…
- le côté iconoclaste de cette série : Dexter et sa copine ressemblent assez à Ken et Barbie mais ce monde kitsch implose très vite face à la violence de l’histoie. Un cocktail détonnant!
Je mettrai à cette critique deux bémols :
- Si vous avez quelques notions d’anglais, choisissez la version en VO car les séries traduites en français sont toujours très fades : je n’ai jamais réussi à accrocher à Friends que je n’ai vu qu’en français et les quelques épisodes de Desperate Housewives (et oui, encore elles) que je vois en français sont nettement moins bons qu’en anglais,
- La dernière saison de Dexter (la 5) est nettement moins bonne avec un soin moindre porté aux cadrages et même si l’histoire tourne autour d’un rituel latino, la Santa Muerte ça ne suffit pas à donner tout le sel des précédentes saisons.
Les réponses au quizz :
- Desperate Housewives se déroule dans un état fictif (Eagle State)
- NYPD Blues était tournée dans des studios de Los Angelès et seuls quelques plans extérieurs de New York étaient rajoutés…