My day in Mons – Partie 1 : Boltanski
J’habite à Lille… enfin à peu près… pas loin. A Baisieux, près de la frontière belge. Mons est à à peine 40 minutes de chez moi… je n’étais jamais allée plus loin que le Mac (Musée d’Art Contemporain) du Hornu. Jamais jusqu’à la ville. Jusqu’à samedi dernier.
L’exposition Christian Boltanski du Mac du Hornu
C’était pas gagné : l’art contemporain et moi ça fait deux. J’ai toujours du mal avec cet art qui a besoin d’explications pour être apprécié. J’étais déjà allée visiter le Musée du Hornu : j’avais trouvé le site magnifique mais les oeuvres m’avaient laissée froide. J’avais aussi vu des oeuvres de Boltanski (jamais d’installation, j’ai raté l’exposition du grand Palais) mais sans être plus impressionnée que ça. Bon mais je suis curieuse de nature et c’est quand même ouillon de ne pas faire 40 mn de route pour aller voir une exposition d’un artiste aussi renommé. Let’s go.
Le lieu est toujours aussi magnifique : cet ancien complexe industriel a été intelligemment rénové laissant entrevoir les traces du passés comme ce calvaire faisant face à l’entrée des ouvriers ou cette oeuvre d’art dans les jardins mêlant pierres et arbres. Nous sommes dans le Borinage, dans les mines.
L’exposition de Christian Boltanski commence par une longue explication… comme prévu. Ca ne me rassure pas. Pourtant la première salle est très émouvante avec ses boites rouillées comme un dossier pour chaque ouvrier du Borinage (vous pouvez obtenir les tirages des photos à la boutique.
Puis votre parcours continue et c’est vraiment le parcours qui changera mon point de vue sur cette oeuvre. Après un périple décousu pour trouver les accès, le vestiaire pour déposer le sac à dos, la pièce de un euro pour le vestiaire… Passage dans des pièces qui m’ont moins impressionnées remplies de silhouettes de gens comme des fantômes (et de photographes du samedi encombrants les passages de leur trépied et empêchant de visiter tranquillement). Le plus vain étant cet escalier avec des compteurs détaillant » chaque seconde de la vie de 29 individus » (là je vous lis la brochure) : c’est le coté qui m’insupporte de l’art contemporain, le machin où l’on est obligé de lire la brochure pour comprendre et apprécier. Passons… dans une autre salle…
Si vous cherchez bien, vous y trouverez peut-être un Saint Suaire étonnant.
Et puis, il y a la salle qui donne son nom à l’exposition « la salle des pendus ». Trop simple, j’ai déjà vu et fait des photos : c’est la salle où les mineurs déposaient et pendaient leurs vêtements qui flottaient comme des corps.


Et puis, vous rentrez dans l’oeuvre comme Alice au Pays des Merveilles. Dans ces habits noirs jusqu’au terril de vêtements noirs rappelant inexorablement la shoah et les mineurs ayant laissés leur vie pour cet or noir. Une grande émotion pour cette oeuvre qui reprend les éléments du travail de Boltanski (le terril de vêtements était déjà présent dans l’exposition Monumenta au Grand Palais, les boites et éclairages sont des grands classiques de l’artiste) et s’adapte au lieu avec maestria.
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