Apprendre à apprendre
Mon kit de survie pour apprendre seule une partition quand tu n’es pas lecteur :
- la partition : que je grabouillerai avec amour à coup de stabilo pou repérer ma voix quand l’affaire est compliquée, et de crayon de bois pour noter les temps, les risques, les indications du chef… (mes partitions sont de véritables foutoirs mais je m’y retrouve ce qui est le principal)
- l’oeuvre complète « en vrai » : à choisir avec amour pour qu’elle te soit douce à l’oreille (tu vas l’écouter moultes fois et qu’elle te permette de retrouver ta voix). L’idée est de l’écouter avec ou sans partition pour l’avoir dans l’oreille. J’en écoute même plusieurs versions quand l’oeuvre est particulièrement difficile et que la première version me lasse, grâce à Deezer et à You Tube.
- les enregistrements de travail : souvent des mp3 avec un instrument qui joue votre voix (j’aime pas, je préfère me débrouiller avec mon piano mais j’ai la chance d’avoir un piano et de connaitre mes notes ce qui n’est pas le cas de tout le monde donc ces enregistrements peuvent être fort utiles) ou le must sur des oeuvres « populaires » ce sont les CDS avec de vrais chanteurs qui interprètent votre voix avec l’orchestre et les autres voix en fond (ici celui de la petite messe solennelle de Rossini)
- et surtout, surtout, beaucoup d’heures de travail : déchiffrage à partir de la partition, écoute et chant avec la partition jusqu’à arriver à chanter sa partie sans hésitation, prêts pour « faire de la musique » avec le Chef.
(le chat n’est pas indispensable)
Read MoreChanter en choeur : une étrange osmose…
Notre rôle en tant que simple choriste est essentiel : si je ne fais pas le job, l’édifice ne tiendra pas et la suite ne servira à rien même si ma voix ne s’entendra pas dans le résultat final (c’est d’ailleurs le but du jeu pour avoir une homogénéité de l’ensemble). Mais c’est comme ça : la qualité d’un choeur dépend de son maillon le plus faible.
Mais tout seul… ça ne marche pas sauf si vous avez une âme de soliste ou de chanteur confirmé. Si vous êtes simple choriste, tout seul ça ne marche pas. Les chanteurs qui vous entourent (vos voisins ou même le pupitre entier) sont indispensables : la chant des autres vous soutient, vous rassure, vous épaule, vous baigne. Ce qui est facile à chanter à plusieurs l’est beaucoup moins si vous chantez cette même voix seul (en particulier pour les voix intermédiaires car pour la voix la plus haute c’est beaucoup moins délicat). Je vous parle d’expérience : il m’est arrivé plus d’une fois à me trouver dans cette position grâce aux pupitres de soprano 2 qui fondent mystérieusement…
Et puis, il y a l’ensemble du choeur. Vous partez au concert avec non seulement le trac pour vous même mais pour tout le groupe…. Etrange expérience de se sentir faire partie d’un tout composé de plusieurs personnes.
Et puis, et puis… il y a le chef : le chef qui dirige le concert bien sûr. Non seulement ma voix ne s’entendra pas dans l’ensemble mais aussi le résultat dépendra plus de la direction du chef que de notre propre volonté. Comme une marionnette dans les main d’un marionnettiste. Un instrument… un simple instrument… mais qui doit quand même avoir fait les étapes précédentes sinon la magie du chef ne marcherait pas…
Mais il y a aussi l’autre chef, le chef qui parfois nous prépare sans nous diriger le jour J. Pas de raison qu’il transparaisse dans tout ce macro-système… Mais si, je vous assure, il est là aussi. Sans lui, l’édifice ne tient pas non plus et c’est aussi son talent artistique et de manager qui garantit la réussite de l’ensemble.
Une osmose complète étrange, sans pareil. Un édifice fragile qui dépend de chacun de ses éléments reliés par une même énergie comme un seul être. Etre un en étant plusieurs. Et une heure, rien qu’une heure, durant avoir une petit bout du talent du/des chef(s) grâce à la magie d’une baguette et d’un choeur qui bat et qui chante.
Read MoreLettre à mes amis

Hammamet – février 2014
Mes amis qui refusent toute utilisation des réseaux sociaux me gavent.
N’étant pas moi-même de toute première jeunesse, je veux bien comprendre qu’ils n’aient pas envie de s’y inscrire et encore moins de les utiliser de façon assidue. D’accord…
Oui mais…. je les utilise (certains diront de façon trop assidue) pour y semer de petits cailloux qui racontent ma vie en pointillés.
Acceptent-ils eux que : je n’aime pas les cartes postales car ce ne sont que quelques mots standards plaqués sur des photos au mieux qui ne correspondent pas à ce que j’ai vu au pire qui sont moches de chez moches ; je n’aime pas les anniversaires et les fêtes obligatoires ; je n’aime pas imposer des soirées diapos à mes amis sous prétexte que je reviens de vacances.
Prennent-ils le temps d’aller chercher les clins d’oeil personnalisés qui mieux que tout content mes petits moments de bonheur ? Essayent-ils de venir dans mon monde pour comprendre ce que je suis ? passent-ils me faire un petit coucou virtuel si complémentaire des coucous téléphoniques ou dans la vraie vie ?
Pas toujours, pas souvent, trop rarement… Dommage…
si vous en faites partie : je suis sur Instagram, Facebook ou Twitter, vous avez le choix. Passez me voir 🙂