Violée ou mythomane?
J’ai longtemps hésiter à écrire sur ce sujet qui me donne la nausée mais ce qui s’est (peut-être) passé dans la chambre 2806 du Sofitel de New York et la suite qui est relayée dans les médias français m’est plus qu’insupportable.
Tout le monde des médias et des politiques trouve que le traitement que subit DSK est ignoble : quand d’autres présumés innocents (voir toutes les affaires qui ont dernièrement provoqué l’indignation de nos dirigeants bien avant tout jugement) ont été arrêtés, ont-ils aussi bien respecté la présomption d’innocence?
Je voudrais juste rappeler (crier) ici que le viol est un crime et que si viol il y a eu, on ne peut que soupçonner que ce n’est pas le premier essai du « grand homme ». Si les faits sont avérés, cet homme est une ordure. Mais cela semble poser de vrais problèmes dans la bonne société française. Il est de bon ton de dire que DSK était « trop pressant, frôlant le harcèlement » mais que ce n’était pas un crime, ni même un drame. On est proche du droit de cuissage et des amours ancillaires décryptés par le blog des correcteurs du Monde. Je voudrais aussi rappeler à Jack Lang que le viol est un crime même s’il n’y a pas eu mort d’homme; à Nicolas Canteloup (qui en temps normal me fait rire), que le viol existe aussi entre époux.
Je m’interroge et me dit que si cela est était arrivé en France, l’affaire n’a aurait sûrement jamais vu le jour. A la vue de ce déferlement médiatique, les femmes violées vont-elles encore oser porter plainte? Toute cette affaire nauséabonde a-t-elle réellement lieu au 21ème siècle?
En complément, allez lire la tribune salutaire de Caroline Haas pour Osez le féminisme. Ne lâchons rien!